Le Muséum national d’Histoire naturelle est un établissement public, régi depuis le 1er octobre 2014 par les dispositions du décret n°2001-916 du 3 octobre 2001 modifié. Dans le domaine des sciences naturelles et humaines, le Muséum contribue à la production, au développement et au partage des connaissances sur la diversité géologique et biologique de la Terre, sur la diversité des cultures et des sociétés et sur l’histoire de la planète.

Il est placé sous la tutelle conjointe des ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche et est membre fondateur de l'alliance Sorbonne Université. Il compte plus de 2000 personnes (environ 280 EC / 1440 BIATSS / 300 Personnels hébergés). Il comprend 13 sites répartis en France et accueille au total plus de 3 millions de visiteurs.

Contexte :
La production d‘indicateurs de l’état de la biodiversité et des changements spatiotemporels de cette biodiversité est un enjeu majeur pour pouvoir informer les citoyens, alimenter et évaluer les politiques environnementales.  
Le Muséum national d’Histoire naturelle produit de tels indicateurs à partir de données issues de programmes de science participative. Ces programmes s’appuient sur des réseaux de volontaires pour récolter des données standardisées de présence et d’abondance de divers groupes animaux et végétaux au travers du territoire français. Ces programmes de suivi sont regroupés au sein de Vigie-Nature (www.vigienature.fr).  
Le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC-EPS), initié en 1989, est le plus ancien observatoire de Vigie-Nature. Destiné à mesurer les variations temporelles des populations d’oiseaux nicheurs, ce suivi génère des données qui sont utilisées pour produire des indicateurs de biodiversité publiés annuellement par l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB) : changement de l’abondance des communautés d’oiseaux spécialistes, de l’indice trophique des communautés, de l’indice thermique des communautés. La publication de l’indicateur Oiseaux communs en 2018 a eu un écho médiatique considérable, montrant l’intérêt social de ces outils.  
Aujourd’hui, la plupart des observatoires de Vigie-Nature cumulent près de dix, voire quinze ans de collecte de données. 

A l’échelle nationale :  

A la Stratégie Nationale de la Biodiversité 3 et plus particulièrement à l’axe 3 mesure 33 action 5 « encourager les expériences de connaissance et expériences de nature, notamment au travers des sciences participatives » ; et l’axe 4 mesure 36 « Développer et valoriser la connaissance sur la biodiversité auprès de l’ensemble de la société »
Au Plan Biodiversité, à l’axe 5 « Connaître, éduquer, former » mais aussi à l’évaluation des Axes 1, 2, 3 et 6
A la mise à jour des indicateurs de l’ONB et à l’élaboration de nouveaux indicateurs complémentaires à destination d’autres acteurs  
A l’échelle régionale :  
A la déclinaison des indicateurs produits à destination des Observatoires Régionaux de la Biodiversité  

A l’échelle européenne :

A documenter la contribution française aux indicateurs et aux rapportages internationaux (Directives Européennes, Agence Européenne de l’Environnement, Conventions internationales, Living Planet Index, …)
La personne recrutée travaillera dans l’équipe Vigie-Nature (20 personnes), et sera plus largement intégrée au sein du laboratoire CESCO et de l’UAR Patrinat. Il/Elle sera en charge de la coanimation d’un petit groupe de travail sur les « indicateurs de tendances » composé de naturalistes, d’écologues et de statisticiens.   

Missions :

1.      Maintenir un outil de calcul et de mise à jour des indicateurs nationaux de tendance pour différents observatoires de Vigie-Nature. Cela doit notamment passer par le maintien d’une routine d’analyses pérenne (scripts R) créée pour les observatoires oiseaux et plantes, et demandera éventuellement d’adapter ces scripts pour l’incorporation de nouveaux observatoires (chauve-souris, papillons) ;

2.      Proposer des déclinaisons régionales de ces indicateurs, si les données le permettent.

3.      Mieux gérer l’hétérogénéité d’échantillonnage au cours du temps pour construire des indicateurs cohérents : période d’échantillonnage trop faible pour obtenir des estimations annuelles, améliorer la convergence des GAMM, etc.  

4.      Développer et proposer une ou plusieurs méthodologies pour un indicateur intégrateur multi-taxons national

5.      Participer à la réflexion autour des restitution des résultats aux différents publics : institutions, partenaires, participant.es.s…

Venez rejoindre un établissement chargé d’histoire, engagé dans la société, en pleine évolution, à la renommée nationale et internationale. Riche d’une grande variété de métiers et d’activités, le Muséum vous propose d’intégrer des équipes à taille humaine dans un cadre de travail agréable et un environnement stimulant.

Le contrat

Localisation : Jardin des plantes

Contrat : CDD de droit public de 33 mois à partir du 15 janvier 2025

Temps de travail : 35h35 par semaine et 44 jours de congés annuels

Les avantages

Remboursement de 75% des frais de transport en commun et forfait mobilités durables (vélo ou covoiturage)

Télétravail possible jusqu’à deux jours par semaine après 4 mois d'ancienneté selon le poste

Restaurant d'entreprise

Prise en charge partielle de votre mutuelle selon conditions

Un comité social et une association sportive et culturelle

Accès illimité aux sites de l’établissement avec invités

Formation : Écoles d’ingénieur ou université avec :

cursus en agronomie / écologie / sciences de la vie avec une forte dominante statistique  
cursus bio-statistique / bio-informatique / statistiques avec une application aux données biologiques

Connaissances requises : forte expérience en programmation sous R et compétences en analyse de données. Sans être indispensables, des connaissances en écologie seront un atout.

Attention, seules les candidatures déposées sur la plateforme de recrutement MNHN seront étudiées.